La canicule a triplé les morts liées au changement climatique
La canicule a triplé les morts liées au changement climatique
Selon une étude inédite menée par l’Imperial College London, le changement climatique d’origine humaine a triplé le nombre de morts lors de la vague de chaleur de juin-juillet en Europe. Environ 1 500 décès ont été recensés dans 12 grandes villes, aggravés par une élévation de température de 4 °C due à la combustion des énergies fossiles. « Si rien ne change, de plus en plus de vies seront sacrifiées au profit d’une minorité influente », alerte la climatologue Friederike Otto.
Le nombre probable de décès serait ainsi supérieur à celui d’autres catastrophes récentes, notamment les inondations de Valence l’année dernière (224 décès) ou encore les inondations de 2021 dans le nord-ouest de l’Europe (243 décès).
Les villes côtières comme Lisbonne ont été mieux protégées que celles dans les terres, car l’océan se réchauffe plus lentement que le continent.
Selon le service européen Copernicus, juin 2025 a été le cinquième mois de juin le plus chaud jamais enregistré en Europe. Deux vagues de chaleur majeures ont été observées, avec des températures dépassant 4 °C dans plusieurs pays et atteignant jusqu’à 46 °C en Espagne et au Portugal lors de la seconde vague, entre le 30 juin et le 2 juillet.
Pour limiter les effets des vagues de chaleur, des experts appellent à des stratégies à court et long terme, comme l’extension des espaces verts, la création de centres de rafraîchissement et la protection des populations vulnérables. Mais la mesure la plus efficace reste la réduction massive des émissions de gaz à effet de serre. Le climatologue Richard Allan souligne l’importance d’adapter les infrastructures, tandis que Chloe Brimicombe rappelle que ce type de recherche alimente de plus en plus les actions en justice contre les États et les entreprises responsables du changement climatique.