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Une répartition inégale des ressources en eau dans le monde

Une répartition inégale des ressources en eau dans le monde

L’eau douce, essentielle à la vie, est très inégalement répartie à travers le monde. Cette inégalité découle principalement des différences climatiques et du volume des précipitations, qui influencent les écoulements terrestres. Certaines régions reçoivent très peu d’eau, tandis que d’autres sont largement arrosées. Cette variabilité rend la gestion de l’eau plus complexe, surtout dans les zones confrontées à de fortes variations saisonnières.

Certains pays sont particulièrement bien dotés, comme le Brésil, la Russie, le Canada ou la Chine, qui concentrent ensemble près de 60 % des ressources renouvelables mondiales. À l’inverse, des pays comme le Koweït, la Jordanie ou Singapour disposent de ressources presque nulles. Toutefois, même dans les zones bien pourvues, des pénuries peuvent survenir, comme cela a été le cas à São Paulo en 2015 ou en Inde du Nord en 2018, soulignant la vulnérabilité face aux changements climatiques.

La situation hydrique d’un pays peut s’évaluer à travers plusieurs indicateurs. L’indice d’exploitation mesure la pression sur les ressources, le volume d’eau disponible par habitant révèle les capacités locales, et le degré de dépendance indique si un pays compte sur des ressources venues de l’étranger. Par exemple, l’Égypte dépend à 99 % du Nil, dont les sources sont extérieures à son territoire.

L’Organisation Mondiale de la Santé distingue trois niveaux de disponibilité : la pénurie (moins de 1 000 m³ par habitant et par an), le stress hydrique (1 000 à 1 700 m³) et la vulnérabilité (1 500 à 2 500 m³). Près d’1,4 milliard de personnes vivent en situation de pénurie, principalement dans les régions arides comme le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, qui rassemblent plus de 4 % de la population mondiale mais disposent de moins de 1 % de l’eau douce renouvelable. Cette inégale répartition représente un enjeu majeur pour l’avenir.